Bye Bye

"Que voilà, c'est fini
Trouve un autre rocher
Petite huître perlée"

"Voilà c'est fini", Jean-Louis Aubert

Ne vous affolez pas après avoir vu ce titre, non je ne dis pas au revoir à ce blog, au contraire. En revanche, je dis au revoir au lycée, au secondaire, à une part de mon côté enfantin. Vendredi était mon dernier jour de cours. Bien sûr j'ai encore des révisions au lycée, mais ce n'est pas pareil. J'ai eu du mal à réaliser que mes années lycées étaient quasiment terminées, que le temps de commencer un nouveau chapitre était presque arrivé. 

Je n'étais pas vraiment nostalgique en quittant le collège, mais je le suis énormément à l'idée de quitter le lycée. Ce cher lycée que j'avais hâte de quitter toute l'année, ce lycée avec ses fuites au toit et ses couloirs trop petits, ce lycée dans lequel j'ai dansé... J'ai  souvent râlé à propos de ce lycée, cependant je dois bien avouer qu'il va me manquer. Je ne vais pas "partir un jour sans retour" pour citer un célèbre boys band, mais comme dirait Sardou (ou un bon nombre de chanteur en fait) "je pars". Je ne sais pas où encore exactement, dans moins de 24h je serais fixée. Il y a bientôt trois ans, je suis arrivée dans mon lycée de cambrousse, la peur au ventre et avec une envie irrépressible de changement. On dit souvent que c'est la première année d'études qui nous change le plus. Probablement, je verrais bien à ce moment-là. Mais je me rends compte que j'ai énormément évoluée depuis la seconde, je me suis affirmée. Fini l'intello un peu coincée que j'étais (oui oui j'étais du type intello coincée), je pense que je me suis un peu émancipée. 

Pendant trois ans j'ai pris certaines habitudes qui peuvent paraître bêtes mais qui vont me manquer :

▲ l'AS danse du mercredi après-midi

▲ les cours et surtout les goûter en DNL

▲ les consultations incessantes sur Pronote

▲ les fous rires aux larmes pour tout et pour rien

▲ les fameux "j'ai envie de sécher" que l'on ne met jamais à exécution

▲ les pique nique des sorties en danse

▲ les récréations passées toujours au même endroit

▲ les TP de SVT à ne rien foutre

▲ l'emploi du temps que l'on connait par coeur mais les salles que l'on ne connait jamais 

▲ les cours d'allemand dans la salle riquiqui au bout du couloir (oui oui je suis même nostalgique des cours d'allemand)

▲ les voyages scolaires en car

Ces choses qui faisaient partie de mon quotidien et qui, même si je ne les appréciais pas toujours et que je râlais même très souvent, étaient rassurantes. C'est comme certaines personnes que je n'apprécie pas forcément. Bien que je n'ai pas eu plus d'affinités que ça avec elles, elles ont été mon environnement pendant trois ans. L'année prochaine je vais enfin voir de nouvelles têtes, je suis à la fois impatiente et effrayée. C'est difficile de changer de milieu, de plonger dans l'inconnu. C'est aussi diablement excitant.

"Avec le temps va tout s'en va, on oublie le visage et on oublie la voix"

Ce dont j'ai le plus peur, c'est qu'il se passe la même chose que dans cette chanson de Léo Ferré possédant un potentiel badant fortement élevé. Je n'ai pas envie de perdre contact avec mes amis. Je ne m'imagine pas vivre sans eux et en même temps je sais très bien que l'on va prendre des chemins différents. Dans quelques années ils ne seront peut-être plus que de simples connaissances. Ce que je n'espère pas. Vraiment pas. Quoiqu'il se passe, je sais que je ne les oublierais jamais. Je fais un pacte avec moi-même, on se donnera rendez-vous dans dix ans, même jour, même heure, mêmes pommes. 

La fin du lycée signifie beaucoup. C'est la fin du secondaire, la finalité de 15 voire 16 ans de scolarité en générale. On ne va plus travailler pour avoir un bon dossier et passer ce fameux BAC. J'ai l'impression que depuis la petite section on nous conditionne pour être prêt à passer ces épreuves tant redoutées. Alors que ce n'est rien comparé à ce qui nous attend. C'est une sorte de rite initiatique, une étape incontournable (ou presque) vers la vie d'adulte. Après cet examen, nous allons apprendre pour être formé à un métier, pour entrer dans la vie active comme on nous le répète si souvent.

Je conçois que cet article n'était pas très hilarant, un peu tristounet, carrément nostalgique. J'avais besoin de faire un bilan. J'ai adoré mes années lycée. Je suis triste de partir tout en ayant soif de nouvelles découvertes. Fini le cocon rassurant, c'est parti pour de nouvelles aventures et de nouvelles rencontres que j'espère aussi belles que durant ces trois ans.

Bisous nostalgiques ❤︎