Expo #17 : Double Je, artisans d'art et artistes



"Il faut partager avec l'artisan d'art, l'artiste et le policier, une même obsession du détail"

Jean de Loisy, commissaire de l'exposition


Hey hey !

Quoi, encore un article culturel ?! Oui oui et ce n'est pas fini mes chers/chères ! Vous aurez remarqué qu'en ce moment je retourne aux sources de ce blog, à mes premières amours, c'est à dire les looks et la culture. C'est ce dont j'ai le plus envie de vous parler en ce moment. Mais ne vous en faites pas, j'ai des idées pour le reste, mais vous me connaissez, je veux faire les choses bien, sans les bâcler, donc cela prend du temps. En parlant de cela, je vous annonce que je vais me lancer dans les fameux "Bilans culturels", pour copier Clara et Juliette ! Je ne sais pas encore si ils auront lieu tous les mois ou tous les deux mois. Le fait est que celui d'avril arrive bientôt. Cela me permettra entre autres d'évoquer brièvement d'autres expositions que j'ai pu aller voir, sans en consacrer un article entier. J'espère que cela vous met en joie tout autant que moi.

En cette belle journée (à l'heure à laquelle je rédige cet article je n'ai en réalité aucune idée du temps qu'il fera donc j'espère qu'il s'agira d'une belle journée) je vais vous présenter une exposition se déroulant actuellement au Palais de Tokyo. De base, je ne suis pas une grande fan de ce musée. Je le trouve trop conceptuel mais surtout trop "hype". Je ne peux m'empêcher d'avoir l'image des hipsters se rendant au Palais de Tokyo pour "chill" devant une "petite expo" d'un artiste "mainstream" dont ils "adorent le concept artistique". Ma dernière phrase est un concentré de clichés débiles je le conçois. Bref, vous aurez compris que ce n'est pas mon musée parisien préféré et que je n'y vais pour ainsi dire jamais. Cependant il y a deux semaines j'ai décidé de m'y rendre avec ma potesse Violaine (oui celle qui est devenue ma nouvelle photographe attitrée). Nous y allions un peu à l'aveugle ayant brièvement aperçu des photos de cette exposition. Eh bien nous n'avons pas été déçues.






L'exposition s'intitule "Double Je". Et non, cela n'a pas un quelconque rapport avec Christophe Willem. Il s'agit d'une mise en scène de la nouvelle "Double Je, En quête de corps" de Franck Thilliez, nouvelle écrite spécialement dans le cadre de l'exposition. Pourtant friande de romans policier je ne l'ai pas lue. Il faut dire que je me suis pointée voir cette exposition sans avoir aucune idée de ce qu'elle abordait. L'intrigue relève de l'assassinat d'un artisan d'art. Des artistes, des designers et des artisans d'art ont collaboré pour illustrer la nouvelle.  L'exposition est divisée en six pièces, qui s'enchaînent comme un parcours : de l'appartement aux ateliers en passant par le garage (pour finir par le cinéma, pièce que j'ai trouvé sans intérêt m'enfin...), la scénographie de chaque lieu est travaillée pour donner une ambiance différente. L'installation en elle-même est une oeuvre d'art, rempli d'oeuvres d'art. C'est une putain de mise en abyme en somme. On admire la globalité, mais également le détail de chaque élément. J'avais l'impression de me retrouver dans les ateliers des DMA de mon école (et ça c'est vraiment cool). Les réalisations sont d'une grande précision et finesse, c'était vraiment très beau et inspirant.










+ Les points positifs +



L'atypisme : Il y a une véritable réflexion à l'origine de cette exposition. Vous aurez compris en me lisant un peu plus haut que je ne suis pas fan des trucs trop conceptuels.  Néanmoins, j'ai trouvé l'idée du fil conducteur de l'enquête policière très intéressante, voire ludique. On est véritablement plongé dans l'univers de la nouvelle (mais comme je vous l'ai dit je ne l'ai pas lue donc bon...), et j'aime beaucoup ce principe de matérialisation d'une histoire.


L'hétéroclisme : c'est selon moi LE gros point fort de cette exposition, le rassemblement de tous ces artisans d'art, de ces réalisations diverses et variées, rassemblées pour créer une mise en scène originale. Il y a vraiment de tout : du textile, de la joaillerie, de la plumasserie, de la verrerie, de la céramique, de la gravure, etc... Cette grande diversité permet de plaire à tous, chacun pouvant s'arrêter sur ce qui l'interpelle le plus.





- Les points négatifs - 

Le manque de documentation : la mise en scène était calculée au moindre millimètre, peut-être un peu trop, car il n'y avait aucune indication sur les artistes et artisans. On ne savait pas qui avait créé quoi (ce qui est con car lorsque j'apprécie une oeuvre j'aime en avoir les références, encore plus depuis que je suis en arts appliqués). Il y a bien les noms indiqués dans le livret, et quelques brèves informations mais pas de façon très claire. Et ce n'est pas très agréable de devoir rechercher tel ou tel nom dans le livret dès qu'une chose nous intéresse. 

Le concept inachevé : vous savez cette fameuse enquête, eh bien il était assez difficile de la suivre. Bien que cela ne soit qu'un prétexte à la création de cette exposition, j'ai trouvé dommage de ne pas aller au bout de l'idée. Il aurait été fun d'avoir des petits indices à trouver en observant avec minutie les oeuvres ou que sais-je. Le départ d'une nouvelle policière n'est au final qu'un prétexte (et pour vendre des bouquins aussi). C'est bête de ne pas être allé au bout, mais je dois avouer que cela ne m'a pas dérangée non plus.





Dans tous les cas, malgré les quelques reproches que j'ai pu faire, je vous conseille vraiment d'aller voir cette exposition, ne serait-ce que pour voir de belles choses et admirer le travail en collaboration des artistes, designers et artisans (surtout les artisans). Je trouve bien que pour une fois une grande place soit accordée aux artisans, à ces petites mains minutieuses et talentueuses souvent oubliées. Cela me touche d'autant plus que je trouve que l'artisanat est de plus en plus laissé pour compte au profit du design et des choses plus intellectualisées souvent considérées comme "supérieures". Les métiers manuels sont beaucoup trop dévalorisés de manière générale (je pense notamment à l'atelier céramique de mon école qui va fermer à la rentrée prochaine, et cela me révolte franchement).  Enfin bref là n'est pas le sujet.

Mille mercis à ma copine Violaine, ma partenaire photo-bouffe-expo qui m'a aidée pour rédiger cet article. Je me rends compte qu'il est beaucoup mieux d'avoir des avis d'autres personnes pour les critiques d'exposition, afin d'avoir un point de vue plus large et varié dessus. 
Sur ce je vous laisse, je m'en vais me remettre au boulot, parce que oui, l'année n'est pas finie !


Zoub zoub résineux ❤︎


(pour le plaisir)


"Double Je, artisans d'art et artistes"

du 24 mars au 16 mai 2016
Palais de Tokyo
13 Avenue du Président Wilson, 75116 Paris


2 commentaires

  1. J'ai trop aimé aussi l'expo et je suis entièrement d'accord avec tes points positifs et les points plus négatifs !!

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  2. Vu d'extérieur ça fait un peu "bordel", vieille cabane au fond du jardin ou vieil atelier ^^' Non pas que pour moi l'art doit forcément être accroché dans un joli cadre sur un mur trop blanc mais en voyant tes photos ça ne me parle pas vraiment.
    La seule chose qui titille ma curiosité c'est celle ou l'on voit un cordon noir qui donne l'impression d'être un arbre et ces cadres vides à moitiés découpés sur les murs ou au sol. Même si j'ai du mal à comprendre ce que je vois lol.

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