Derrière les montagnes


"Antoine occupait toute l'énergie de Catherine et sûrement encore maintenant , elle aussi brûlait."




Heyyyyyy mes sapinettes !

Vous avez remarqué que depuis quelques temps je me suis mise à vous présenter des "spectacles". J'ai la chance d'avoir été contactée à plusieurs reprises maintenant pour assister en temps qu'invitée à diverses pièces. C'est donc la moindre des choses de vous en parler. En outre, cela me permet d'élargir mon champ culturel et les sujets de ce blog. Même si je ne connais pas grand chose à ce sujet. Mais tant mieux, j'apprends en pratiquant. Brouf. Tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui je vais vous parler d'une pièce de théâtre contemporaine se jouant actuellement au théâtre du marais : "Derrière les montagnes".
Je vois certains d'entre vous frémir à la lecture du mot "contemporain". Je ne puis vous blâmer, moi aussi j'étais un peu frileuse à l'idée de voir une pièce contemporaine. Pour être honnête j'avais peur d'assister à un truc totalement chelou et incompréhensible. Mais comme je suis curieuse et que j'aime découvrir de nouvelles choses, j'ai accepté l'invitation avec plaisir. En grande partie parce qu'il était indiqué que le groupe AaRON s'était occupé de l'ambiance sonore et que j'adore ce qu'ils font. Et je suis bien contente d'avoir dit oui, car cette pièce était une bonne surprise. 

Comme vous pouvez le voir, la mise en scène est très minimaliste. Les deux comédiens sobrement vêtus de noir sont chacun assis sur un cube lumineux. En fond des vidéos sont projetées, la houle de la mer, ou bien des scènes à caractère biblique. Une grande part du visuel est consacré à l'univers aquatique si je puis dire (cela est compréhensible après avoir vu la pièce), certains passages me rappelant le travail de Bill Viola. La pièce est en trois courts actes, chacun séparé par un intermède musical, mêlant classique et l'électro-rock typique du duo AaRON. Cette sobriété (qui me faisait un peu peur soyons honnête, sachant que la majorité des pièces auxquelles j'ai assistées étaient du théâtre classique style Molière) permet vraiment de donner de la profondeur à l'oeuvre et aux mots. Je vous préviens d'avance que le propos n'est pas très gai. En gros (sans spoiler c'est promis) on assiste à une confrontation entre une mère et son fils adoptif. Quoi que le terme confrontation n'est pas très juste. Dans les deux premiers actes, il n'y a aucune interaction verbale entre les comédiens, et un jeu de regard très ponctuel. Ils nous racontent leur histoire, chacun de leur point de vue, leurs discours se complétant. Petit à petit on découvre le quotidien et la vérité douloureuse de cette famille. Dit comme cela c'est un peu flou, mais il est dommage que je vous dévoile toute l'intrigue.





Les comédiens restent presque complètement statiques, seuls leur regard et leur voix nous transportent dans l'histoire qu'ils nous narrent. Leurs paroles créent des images. Je veux dire par là que comme lorsque l'on lit un livre, on imagine, on visualise ce que l'on lit. Là c'était pareil, je transposais mentalement en image les paroles des comédiens (bonjour la nana perchée). J'aurais presque pu fermer les yeux. Quand j'y repense, je ne me souviens pas des paroles exactes, mais je revois les images. Je n'étais jamais allée au théâtre du Marais, et il est important de noter que la salle est vraiment toute petite, procurant une ambiance intimiste, au plus près des comédiens. Cette configuration amplifiait donc la sensation de proximité et de pénétration dans l'histoire. Je reste vraiment impressionnée par le jeu des comédiens, à la fois très sobre et minimaliste (c'est le maître mot) et extrêmement fort. Je ne voyais pas des personnes lambda relatant un fait divers assis sur un cube néon provenant de chez Ikéa, mais bien des personnages confiant leur vécu et leurs sentiments.


En conclusion, non on ne se tape pas des barres, non on ne s'ennuie pas (la pièce dure 1h10, ni trop longue ni trop courte) et oui j'ai passé un bon moment (et pas seulement parce que le comédien masculin était beau gosse)(désolée j'étais obligée), je me suis évadée, bien que cela soit dans un univers assez sombre. Je ne suis pas sortie en me disant "Wouah c'était vraiment étrange" mais plutôt en pensant "Wouah en fait c'était bien et pas si bizarre". Alors si vous êtes à Paris un mercredi ou dimanche soir et que vous ne savez pas quoi faire, allez-y !




La bisette résineuse ❤︎


                                                 

Derrière les montagnes

avec Olivier Chenille (Auteur, Metteur en Scène comédien) et Joana Preiss (comédienne)

du 25 mai 2016 au 8 juin 2016
Théâtre du Marais
http://www.theatredumarais.fr/


Enregistrer un commentaire

Je lis tous vos commentaires, n'hésitez pas à m'en laisser, ça me fait très plaisir :D

© Un Sapin dans mon plac'art. Design by Fearne.