Mes déboires de jeune conductrice

" Le chauffeur est, de loin, la partie la plus 

dangereuse de l'automobile "

Léo Campion

(le premier qui fait une réflexion machiste sur le femmes et les voitures se fera rayer les bijoux de famille par mon genou, tout du moins par télépathie)

Il fallait bien que j'aborde ce sujet un jour. Celui de l'apprentissage de la conduite. J'ai dû vous en parler quelques fois, mais autant vous dire que je pourrais écrire un roman à ce sujet. Tout du moins un article. C'est d'ailleurs ce que je fais actuellement. 

J'ai dix-huit ans et non, je n'ai pas encore mon permis. Oui j'ai mon code. Non je ne vais pas passer mon permis incessamment sous peu. Pourquoi ?  Je n'ai pas encore fait mes 3000km et je n'ai pas fini ma conduite accompagnée. La conduite accompagnée tient ! Quelle belle invention, qui a des aspects relativement chiants néanmoins :

▲ Noter ses kilomètres dans son cahier de conduite, chose que j'oublie toujours de faire.

▲ Son lot d'engueulades plus ou moins justifiées avec ma mère avec entre autres "Mais regarde Inèèèès fallait tourner là, c'est pas vrai tu t'es encore trompée !", "Ne t'arrête pas les ronds points c'est fait pour fluidifier la circulation !" et surtout le fameux "Attentioooon au trottoiiiir" (vous comprendrez en lisant la suite). Sans oublier les engueulades dues au fait que je n'ai pas noté mon kilométrage.

▲ La formation de rides car engueulades ☛ je fais la tronche ☛ plissement des muscles faciaux ☛ rides précoces

À vrai dire j'ai un peu honte. Ça représente quelque chose d'avoir son permis. C'est le début de l'indépendance et de l'âge adulte. Et il faut bien se l'avouer, ça permet aussi de se la péter un peu, en mode "Tu veux monter dans ma caisse bébé ?" *clin d'oeil* (sachant qu'en général le mec qui sort ça a une vieille 104). La plupart des gens disent que le code est plus difficile que la conduite. Pas pour moi. J'ai tendance à trop intellectualiser les choses je crois. Décrocher mon BAC me semble beaucoup plus facile que décrocher le permis. Encore un exemple qui montre que je n'arrive pas à rentrer dans le moule. 

"Un homme intelligent à pied va moins vite qu'un sot en voiture"

Madame de Girardin

Le fait est que je déteste conduire, je ne suis pas douée pour ça. La preuve j'ai fait trente et une heures de cours de conduite avant de pouvoir être lâchée dans la nature. Oui ça craint un peu. Bref, je vais donc vous raconter mes pires boulettes au volant.

▲ Lors de ma première heure de conduite, j'ai failli faire exploser le moteur de la voiture après avoir dérapé (oui oui). Je crois que ceci était un signe du destin.

▲Toujours lors de mes heures de conduite, j'ai calé en plein milieu d'un virage d'une descente d'une route limitée à 90 km/h.

▲ Après mettre prise plusieurs fois le trottoir par l'inadvertance la plus totale, j'ai réussi à crever le pneu arrière droit de la voiture. Littéralement. La situation était néanmoins cocasse  pour des raisons que je ne puis vous conter ici.

Je suis aussi incapable de me repérer, je vous ai déjà dit que j'avais un sens de l'orientation pourri à pied, alors imaginez au volant d'une automobile (oui ce mot n'est quasiment plus utilisé mais je le trouve tellement désuet que j'ai été prise d'une soudaine envie de l'employer). Il m'est également arrivé de mélanger frein et accélérateur... Il n'empêche que ma phase danger public est fort heureusement terminée depuis longtemps. Maintenant je roule à la même vitesse que celle de Jean Dujardin lorsqu'il pourchasse le nazi dans l'hôpital dans OSS 117. D'où le non moins quotidien "Accélèèèère !" Il n'empêche que je suis douée pour les démarrages en côte, ceci doit être mon unique talent.

Vous aurez compris que je dois me rendre à l'évidence, non sans regret : je ne serais jamais la digne héritière de Michael Schumacher ou de Sébastien Loeb. À la rigueur, je pourrais  postuler pour un remake de Satanas et Diabolo, quoi que je ne suis pas sûre que le casque et les lunettes d'aviateur me siègent au mieux. Mais que nenni, le métro a été créé pour les gens comme moi !

la tête de ma mère quand je frôle le trottoir                                                                          la façon dont j'aimerais conduire