Le syndrome planche à pain

“On est plus près du coeur quand la poitrine est plate”

Louis Bouilhet

Vous êtes peut-être comme moi, à être atteinte du syndrome de la planche à pain. Autrement dit à avoir le torse d'une platitude extrême. Ou tout simplement de ne pas avoir de nichons (ou presque).  

Mais avant d'aller trop vite, effectuons un petit point technique et théorique. Les sboubs, les loches, les calebasses, les pommes de Vénus ou encore les oreilles de cocker (selon l'âge)(oui j'ai cherché dans un dictionnaire de synonymes). Ces excroissances qui se tiennent fièrement sous notre plexus, objet de désir, dont la palpation par autrui est souvent convoitée. Comme le culte autour du cul (voir ici), il y a un culte autour de la poitrine. Après tout,  les seins sont un attribut féminin caractéristique, un caractère sexuel secondaire qui se développe au cours de l'adolescence (enfin pas pour tout le monde apparemment). Il est donc naturel que le fait de posséder de la poitrine soit considéré comme l'essence même de la féminité. En théorie bien sûr. En pratique, c'est différent, car la féminité peut s'exprimer de manières très diverses et ne pas être définie de la même façon selon les personnes. Mais ce n'est pas le sujet de cet article.

Donc reprenons. Que faire quand on a le poitrail qui possède des liens de gémellité avec des oeufs au plat dont on aurait crevé le jaune ? Pas la peine de fourrez trois rouleaux de PQ dans votre brassière. Ne désespérez pas devant Alerte à Malibu en vous goinfrant de Häagen Dasz dans l'espoir d'un accroissement soudain de vos maigres mamelons. Tout ce que vous obtiendrez, ce sont de jolis capitons sur vos cuissots et une déprime sévère. Au lieu de complexer devant les seins gonflés à l'hélium de certaines starlettes de second rang, relativisez et voyez le soutif à moitié plein. Prenez plutôt exemple sur Jane Birkin et Twiggy, ces icônes absolues avec une classe folle bien qu'elles possèdent des seins riquiquis. 

Malgré certains désagréments (ne pas pouvoir mettre de maillot de bain sans bretelle sous peine de se retrouver topless à la moindre trempette dans l'eau, trouver uniquement des soutien-gorge chez Monop' ou Kiabi, dire adieu aux robes bustier...), être une planche à repasser comporte de nombreux avantages :

1 ▲ Pouvoir dormir sur le ventre sans peine

2 ▲ Mettre un grand décolleté sans faire vulgos car "si tu possèdes des micro nénés tu peux oser le maxi-décolleté sans ressembler à une traînée" (proverbe de moi-même).

3▲Ne pas être obligée de porter de soutien-gorge puisque techniquement ce n'est pas franchement utile.

4 ▲ Faire des économies car pas besoin de soutif spécial maintien des bigs boobs. Vu le prix de ce genre d'engin, votre porte-monnaie vous dira merci.

5 ▲ Ne pas subir de ballotage incessant lorsque vous courrez, sautez, ou toute forme de gigotage quelle qu'elle soit.

“Un banquet sans confettis ? Aussi sinistre qu'une femme sans poitrine.”

Jacques Dutronc

(N'écoutez pas ce cher Jacques. C'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité puisqu'il est marié avec Françoise Hardy, représentante des petits seins).
Cette liste pourrait encore s'enrichir car il existe une quantité indénombrable d'arguments en faveur des petits lolos. Bon n'allez pas croire que je critique les poitrines les plus opulentes, après tout "Vive, vive, vive les gros nichons, les paires de seins comme des ballons" (médaille de la beaufitude à celles et ceux qui comprennent la référence). Je pense juste qu'il ne faut pas complexer à ce sujet, on est comme on est et dans le pire des cas, les push-up existent. J'ai fait un sondage digne du CSA auprès de nos compères de la gente masculine (histoire de savoir) et les seins arrivent au même pourcentage que les fesses au niveau préférence. Mais j'ai envie de citer mon ami Jojo "c'est l'harmonie du corps qui compte". Et puis bon, ceci n'est qu'un avis masculin, le principal est de s'accepter soi-même, et de se sentir bien quelque soit la taille de ses seins. 

où vous situez-vous ?

Bisous épineux ❤︎

.   .       (.Y.)      ( .  Y  . )